Le vin blanc n’est plus un simple plaisir d’été. Devenu un phénomène de fond, il bouscule l’équilibre historique du vignoble français.
Le printemps arrive et avec lui, la saison des apéritifs au soleil. Sur les terrasses comme dans les caves, une tendance s’impose : le vin blanc gagne du terrain. Plus qu’une mode passagère, c’est une mutation profonde que connaît le vignoble français.
En 2023, la production de vin blanc a pour la première fois dépassé celle de vin rouge en France, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Un basculement historique, inimaginable il y a encore dix ans. Alors que le rosé marque le pas – rien d’étonnant – et que la consommation de rouge décroît, les ventes de vins blancs progressent, soutenues par un renouvellement des goûts et des modes de consommation.
Les jeunes adultes, notamment les 18-39 ans, affichent une préférence nette pour les vins blancs secs. Une majorité de femmes privilégient également ces vins jugés plus légers, plus frais, et surtout plus faciles à boire, en toute occasion.
Un vin plus accessible
Servi à des températures basses, souvent autour de 10-12°C, le vin blanc est perçu comme moins codifié que le rouge. Décomplexé, rafraîchissant, il s’adapte aussi bien aux apéritifs qu’aux repas légers. Cette image de convivialité contribue à son succès, sans pour autant renier sa complexité.
Des appellations comme celles de Bourgogne ou de Pessac-Léognan offrent des blancs de grande garde, capables de rivaliser en prestige et en profondeur avec les meilleurs rouges. Derrière la simplicité apparente du blanc, la richesse aromatique des grands cépages – Chardonnay, Sauvignon, Viognier, Riesling, Rolle – s’exprime pleinement.

Les vignerons s’adaptent
Face à cette demande croissante, les viticulteurs réagissent. Dans la vallée du Rhône, 22 appellations de Côtes du Rhône Villages ont ainsi déposé une demande pour étendre l’AOC aux blancs. Dans le Bordelais, fief historique du rouge, le Médoc rêve désormais de ses propres crus blancs. À Cahors, au pays du Malbec, les premières plantations de cépages blancs se multiplient.
Aujourd’hui, planter du blanc, c’est répondre à un marché dynamique et diversifié, explique un vigneron du Vaucluse. C’est aussi mieux s’adapter au changement climatique.
Dans les Corbières, à Gigondas ou en Beaujolais, la mutation est bien engagée. Le vin blanc n’est plus un produit d’appoint : il devient une carte maîtresse.
La promesse de nouveaux terroirs
Le Domaine Coste Chaude, à Visan, incarne cette dynamique. Son Trilogy 2018 (AOP Côtes du Rhône Villages Visan Blanc), un assemblage de Roussanne, Viognier et Grenache blanc, séduit par sa finesse et son équilibre : robe or blanc brillante, nez toasté et fruité, bouche charnue portée par une belle fraîcheur. Certifié en agriculture biologique, cette cuvée illustre l’évolution qualitative des blancs du sud de la France.

Primé au concours Feminalise 2020 et salué par la critique internationale, il symbolise l’avenir d’une viticulture française en pleine réinvention. Car aujourd’hui, plus qu’un simple effet de saison, le vin blanc est devenu un marqueur des nouveaux goûts français.
Plus de renseignements sur domaine-coste-chaude.com
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