Après avoir habillé les épaules des Parisiennes et les bras des globe-trotteuses, Longchamp s’apprête à conquérir… les nez. Oui, la vénérable maison de maroquinerie de la rue Saint-Ho’ annonce son entrée dans le monde feutré — mais hautement concurrentiel — de la parfumerie. À l’horizon 2027, la marque au pliage iconique lancera sa toute première fragrance. Une première bouffée d’audace dans un univers saturé de flacons.
Plutôt que de jouer les alchimistes en solo, Longchamp a choisi de confier les clés de son futur jus à un partenaire chevronné : Interparfums SA, géant discret mais puissant du parfum sous licence, déjà aux manettes de Montblanc, Jimmy Choo ou encore Boucheron. Leur collaboration, annoncée ce jour et courant jusqu’en 2036, promet une création « authentique, énergique et curieusement créative », pour reprendre les mots — soigneusement choisis — de Jean Cassegrain, PDG de Longchamp.
On ne sait encore rien de la fragrance à venir — ni notes, ni muse, ni flacon — mais une chose est sûre : le cuir, signature de la maison, devrait y laisser son empreinte. Senteur de bride ou souffle de sellerie chic ? Mystère. Cette extension vers le parfum n’est pas un simple caprice de mode. C’est un passage quasi obligé pour toute maison de luxe souhaitant peser sur le terrain des émotions.
Philippe Benacin, PDG d’Interparfums, ne s’y trompe pas :
Les codes de Longchamp, à la fois identifiables et modernes, sont une base idéale pour construire un univers olfactif fort.
On le croit volontiers. L’homme a fait parler les flacons comme personne.
Distribution choisie, ambitions mondiales
La future ligne de parfums sera distribuée en points de vente sélectifs et dans les boutiques Longchamp — au nombre de 400 à travers 80 pays. Une belle rampe de lancement pour cette offensive sensorielle, qui devrait séduire autant les fidèles de la maison que les curieux en quête d’un parfum « à la française », mais sans chichis.





