C’est un symbole fort dans l’univers ultra-compétitif du luxe : Chanel vient de ravir à Louis Vuitton le titre de marque française la plus valorisée en Europe, selon le classement 2025 publié par le cabinet Brand Finance.
Ce basculement s’inscrit dans un contexte de dynamisme marqué pour les marques de luxe tricolores. Chanel grimpe à la 7ᵉ place du palmarès Europe 500, qui recense les 500 marques les plus valorisées du continent. Louis Vuitton suit à la 8ᵉ place. Le top 3 reste occupé par les géants allemands Deutsche Telekom, Mercedes-Benz et Allianz Group.
La performance de Chanel n’est pas isolée. Hermès se hisse au 17ᵉ rang, portée par une progression de ses ventes de +15 % en 2024. La maison, discrète mais puissante, tire aussi profit d’un contexte favorable : ses héritiers sont désormais à la tête de la première fortune de France, avec 163 milliards d’euros selon Challenges, devant Bernard Arnault, patron de LVMH, dont l’empire a subi un léger ralentissement.
Autre progression notable : Dior. La griffe du groupe LVMH gagne +13 % en valorisation (15,5 milliards d’euros) et entre dans le top 3 des marques les plus fortes d’Europe selon l’indice BSI (Brand Strength Index), avec un score de 93,5 sur 100. Aux États-Unis, Dior atteint même la note maximale en réputation, preuve de sa puissance globale.
Les marques françaises continuent d’afficher une croissance solide, soutenues par une grande capacité d’adaptation et une influence culturelle mondiale
commente Bertrand Chovet, directeur général de Brand Finance France.
Cartier, Guerlain, Lancôme : les autres moteurs tricolores
Au-delà de ces locomotives, d’autres maisons de luxe françaises tirent leur épingle du jeu : Cartier figure à la 33ᵉ place du classement, Guerlain à la 83ᵉ, tandis que Lancôme, Prada ou encore Armani évoluent dans la deuxième moitié du classement.
Collectivement, les marques françaises du Europe 500 pèsent désormais 488 milliards d’euros, confirmant la place prépondérante de la France dans l’économie du luxe mondial. Sur un marché porté par la demande asiatique et américaine, mais également par une stratégie d’exclusivité et de désirabilité, les marques hexagonales continuent de se réinventer tout en capitalisant sur leur patrimoine.
Le classement de Brand Finance reflète aussi un mouvement plus large : celui d’un luxe qui, malgré les incertitudes économiques, reste l’un des rares secteurs à conjuguer croissance, prestige et rentabilité.
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