Oubliez les front rows trop sérieux et les flashs crépitants : à Milan, la mode s’offre une parenthèse cinéphile aussi chic qu’iconoclaste. Du 25 au 27 septembre, en pleine Fashion Week, Kering et Vogue Italia lancent Cinemoda Club, un festival pas comme les autres, dédié à la romance éternelle entre l’écran et le dressing.
Au programme ? 36 films, sélectionnés par le très pointu Gian Luca Farinelli, critique réputé et directeur du Cinema Modernissimo, mais chut… la programmation reste top secrète. Tout ce que l’on sait, c’est qu’on y croisera des chefs-d’œuvre du septième art, des documentaires confidentiels et des pépites cultes — bref, une vraie garde-robe cinématographique, entre soie vintage et couture avant-gardiste.
La marraine de cette première édition ? Valeria Golino, actrice italienne à l’élégance rare, parfaite pour incarner cette rencontre entre style et pellicule. Et côté salles, là encore, du cachet : trois cinémas milanais à l’âme bien trempée — le Mexico, le Palestrina et L’Arlecchino — accueilleront ce grand défilé d’images.
Mais attention, Cinemoda Club ne se contente pas de projeter des films. L’ambition est claire : explorer comment la mode influence le cinéma, et vice versa. Car derrière chaque trench dans un film noir ou chaque tailleur-pantalon dans un biopic se cache un vrai discours. Comme le résume joliment Francesca Ragazzi de Vogue Italia :
Le vêtement devient langage, et l’écran, son miroir le plus fidèle.
Et pour Kering, qui n’en est pas à son coup d’essai côté grand écran (on se rappelle du programme Women In Motion à Cannes, ou encore de Saint Laurent Productions qui habille autant qu’il produit), ce festival s’inscrit dans une démarche artistique bien huilée :
Mode et cinéma se nourrissent l’un de l’autre. Ils façonnent l’imaginaire collectif, chacun à leur manière
analyse Laurent Claquin, directeur de la marque.
Alors non, Cinemoda Club ne remettra pas de Palme d’Or, mais il décernera à coup sûr des leçons de style, des envies de looks cinématographiques, et probablement quelques discussions animées sur la robe verte d’Atonement ou les costumes de Clueless. Et ça, c’est déjà un sacré scénario.





