La prochaine édition de la Fashion Week Homme de Milan, prévue du 20 au 23 juin 2025, ne ressemblera pas aux précédentes. Calendrier resserré, maisons absentes, repositionnements stratégiques : l’événement reflète les secousses que traverse actuellement le monde de la mode masculine.
Avec seulement treize défilés confirmés, l’édition printemps-été 2026 sera l’une des plus légères que la capitale lombarde ait connues ces dernières années. Un contraste saisissant alors que la Fashion Week masculine constitue, historiquement, l’un des temps forts de la saison internationale.
Quelques noms majeurs restent fidèles au rendez-vous. Dolce&Gabbana présentera sa collection le 21 juin, tout comme Emporio Armani, tandis que Prada conservera son créneau traditionnel du dimanche à 14 heures. La semaine se clôturera avec Giorgio Armani, fidèle au poste le lundi midi. Ces marques, piliers de la scène milanaise, assureront la continuité du prestige italien.
Elles seront accompagnées de labels plus récents, comme Setchu ou Saul Nash, qui bénéficient de la visibilité offerte par l’amenuisement du programme.

Des absences remarquées
Mais ce sont surtout les absents qui retiennent l’attention. Gucci, Fendi, JW Anderson, DSquared2 ou encore Zegna sont aux abonnés absents. Chacune de ces absences traduit une situation particulière.
Chez Gucci, l’arrivée récente de Demna à la direction artistique entraîne un changement de rythme. Le créateur géorgien, qui a quitté Balenciaga en mars, présentera sa première collection en septembre, pendant la Fashion Week féminine. Chez Fendi, la maison attend encore un successeur à Kim Jones, dont le départ a été officialisé en octobre. En attendant, Silvia Venturini Fendi reprendra la main, mais pour une présentation co-ed en septembre également.
Le Britannique Jonathan Anderson, qui signait jusqu’ici la ligne homme de sa marque éponyme à Milan, concentre désormais ses efforts sur son premier défilé pour Dior Men, prévu le 27 juin à Paris. Quant à Zegna, la maison a choisi d’organiser son défilé à Dubaï, en dehors du calendrier officiel.

Une industrie en mutation
Si Milan maintient coûte que coûte sa semaine de la mode, ce n’est pas le cas de toutes les capitales. Londres a ainsi préféré annuler son édition masculine de juin, la remplaçant par un showroom de sept jours.
Derrière ces décisions, un constat : la mode masculine vit une phase de transition. Mutations au sommet des maisons, incertitudes économiques, changements de formats… Le modèle classique des Fashion Weeks est mis à l’épreuve. Certaines marques misent désormais sur des formats hybrides ou décalent volontairement leurs présentations pour des raisons stratégiques ou budgétaires.
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