Ce n’est pas un rêve fiévreux provoqué par une overdose de défilés ou un shooting trop long sous la pluie. C’est officiel : Le Diable s’habille en Prada 2 débarque en salles le 1er mai 2026. Un jour férié, comme par hasard. Il faudra bien ça pour digérer le retour de l’impératrice de Runway.
À l’origine de ce come-back ? Disney. Oui, Mickey s’aventure sur les podiums. Pas de petites oreilles, mais de grandes ambitions. Dans un monde post-2020 où même les influenceurs ont des agents littéraires et les rédactrices en chef postent des vidéos TikTok, Le Diable s’habille en Prada version 2026 promet un choc générationnel. Spoiler (ou pas) : Meryl Streep renfile sa mèche argentée et ses réparties assassines. Emily Blunt, elle, a troqué le statut de sous-fifre pour celui de grande prêtresse du luxe international. Et Anne Hathaway ? Le mystère plane toujours. Rien n’est dit. Tout est possible.
Le pitch ? Miranda Priestly vacille. Oui, même les divinités éditoriales sont rattrapées par les réalités économiques. Runway bat de l’aile, les ventes s’effondrent, et Emily Charlton – autrefois experte en photocopies et douleurs plantaires – dirige désormais un conglomérat de marques de luxe. Autrement dit, c’est elle qui détient le portefeuille publicitaire. Miranda Priestly devra-t-elle (oserait-elle ?) lui envoyer des muffins tièdes et un « merci » manuscrit ? Peu probable. Mais l’affrontement s’annonce ciselé. Et tout sauf silencieux.
Haute tension et haute couture
L’époque a changé. Les Birkin ne suffisent plus à imposer le respect, et les likes remplacent les éditos. Cette suite veut faire plus que recycler une icône : elle veut la tester. Et au passage, ausculter les zones grises du pouvoir au féminin, les mutations du journalisme, et cette étrange quête de style dans un monde en leggings. Toujours cette même question, délicieusement inconfortable : à quel prix devient-on « quelqu’un » ?
Ce n’est pas un film, c’est une mise en garde
Ce retour filmographique n’a rien de nostalgique, ni pour retrouver Stanley Tucci encore plus brillant qu’un bouton de manchette signé Cartier. Non. C’est un miroir tendu à notre folle époque. Moins de fax, plus d’algorithmes. Moins de silence glacial, plus de conflits de pouvoir feutrés à coups de hashtags et de partenariats stratégiques.
Alors oui, les fans seront au rendez-vous. Et nous y serons, les critiques aussi. Et probablement quelques stylistes sur les nerfs. Car Miranda Priestly, comme toute bonne icône, ne revient jamais pour rien. Elle revient pour régner. Ou périr en beauté.





