Anthony Vaccarello a présenté mardi soir la collection homme printemps-été 2026 Saint Laurent à la Bourse de Commerce, à Paris. Le défilé s’est déroulé autour d’une installation artistique signée Céleste Boursier-Mougenot, mêlant musique et éléments aquatiques.
Cette saison, la maison française met de côté le noir traditionnel au profit de teintes plus claires. Bordeaux, vert d’eau, ocre ou encore bleu… Une palette inhabituelle pour Saint Laurent, qui s’inscrit dans une volonté assumée de légèreté. Les coupes sont fluides, les matières transparentes ou légèrement satinées, les silhouettes décontractées, mais précises.
La collection puise dans l’univers visuel de films comme La Collectionneuse (1967) ou La Piscine (1969). Plusieurs éléments rendent hommage à une génération d’artistes queer, notamment les peintres américains Patrick Angus et Billy Sullivan. Sur les réseaux sociaux de la maison, des œuvres de Larry Stanton avaient été publiées en amont du défilé, annonçant ce positionnement culturel.






Côté vestiaire, les inspirations sont multiples. Le short court retroussé fait écho à la saharienne de 1967. Les chemises ouvertes ou mouillées, les cravates relâchées, les tailleurs aux épaules nettes s’inscrivent dans une esthétique masculine revisitée, dans la lignée des collections femmes précédentes de la marque.
Réinterprétation des archives
Anthony Vaccarello poursuit le travail de réinterprétation de l’héritage de la maison. Certaines pièces rappellent les premières lignes masculines lancées par Yves Saint Laurent en 1969. D’autres s’appuient sur des photographies personnelles du couturier, prises à Oran dans les années 1950.
Un public restreint et ciblé
Le défilé s’est tenu en petit comité, en présence de personnalités proches de la maison, parmi lesquelles les acteurs Vassili Schneider et Aaron Taylor-Johnson, la comédienne Béatrice Dalle ou le mannequin Lila Moss.
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