Paris s’apprête à redevenir le centre névralgique de la mode masculine avec l’ouverture de la Fashion Week Homme dédiée à la saison Printemps/Été 2026. À partir de ce mardi, la capitale française accueille une centaine de maisons et de créateurs venus présenter leurs dernières collections dans une ambiance mêlant ferveur créative et enjeux d’image.
L’édition s’ouvre par la présentation des étudiants de l’Institut Français de la Mode, devenue au fil des années un rendez-vous incontournable pour repérer les signatures de demain. Leur travail, souvent personnel, traduit les préoccupations d’une génération attachée à la durabilité, à l’inclusivité et à la liberté des formes. Une entrée en matière suivie dans l’après-midi par Études Studio et Auralee, deux marques habituées des passerelles parisiennes qui confirment l’essor d’une esthétique sobre et urbaine à la croisée des influences occidentales et asiatiques.
Mais l’attention du public et des professionnels se portera surtout sur les géants du secteur, attendus dès le premier soir. Saint Laurent présentera une nouvelle collection dans un lieu encore tenu secret tandis que Louis Vuitton, sous la direction de Pharrell Williams, déploiera une nouvelle fois toute la puissance de son image dans un format sans nul doute spectaculaire. Les célébrités attendues en première ligne devraient contribuer à renforcer l’empreinte culturelle de la maison française sur les réseaux sociaux et dans la presse internationale.
Le programme des jours suivants dessine un panorama large des expressions contemporaines. Du minimalisme méditatif de Lemaire aux couleurs revendicatives de 3.Paradis, du style narratif de Wales Bonner au romantisme assumé d’AMI, les défilés du milieu de semaine donnent à voir un spectre diversifié où cohabitent politique, poésie et hybridité. Les Maisons japonaises restent également très présentes dans cette édition avec notamment Yohji Yamamoto, Issey Miyake ou Junya Watanabe, dont les propositions radicales et techniques sont scrutées avec une attention renouvelée.
Vendredi, la collection Dior Homme sera sans doute le moment clé de la semaine. Le Britannique Jonathan Anderson y dévoilera ses premières silhouettes pour la maison française, succédant à Kim Jones. Son approche conceptuelle et son goût pour l’ambiguïté de genre pourraient insuffler une nouvelle dynamique au tailoring masculin. En soirée, Kenzo, toujours dirigé par Nigo, défendra une vision pop et accessible du luxe, pensée pour dialoguer avec les nouvelles générations.
Le week-end sera quant à lui placé sous le signe de la liberté créative. Des labels comme Kiko Kostadinov, KidSuper ou encore LGN Louis Gabriel Nouchi viendront clore cette semaine sur une note plus expérimentale, souvent loin des formats classiques. Hermès apportera pour sa part une touche plus onirique ou solaire, confirmant son statut de marques capables d’émouvoir au-delà du vêtement.
Près de quatre-vingts défilés et présentations rythmeront cette semaine cruciale pour l’industrie. Derrière les shows, les enjeux commerciaux restent importants, à l’heure où les équilibres économiques du secteur continuent d’évoluer et où la mode masculine ne cesse de gagner du terrain. À Paris, les projecteurs s’allument sur une scène en pleine ébullition, prête à raconter, collection après collection, une nouvelle histoire au masculin.
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